Mon père à dix-huit ans
Me répétait sans cesse
Ce vieux dicton normand
Qu'il tenait d'un abbesse
"N'enfonc' jamais ton pieu
Sans mettre une camisole
Car si tu n'crains pas Dieu
Crains au moins la vérole "
Refrain:
Trousse mes couilles, empoigne moi ça !
Tire moi la bit', mais n'l'arrach' pas !
Ah Monsieur l'curé, ah ! c'te gueule qu'il a
C'con là !
J'n'écoutai pas Papa
Je baisai sans capote
Jugez c'qui m'arriva
A pinocher d'la sorte:
J'rencontre une putain
Encor' tout' vérolée
Et j'attrapai soudain
Une chaud'-piss' cordée.
J'allai à l'hôpital
Confus et tout chagrin
" Ah ! sacré animal "
Me dit le carabin
"Recommande ton gland
Au dieu de la méd'cine
Car de lui seul dépend
Le salut de a pine !"
Je fis cette prière
Au grand fils d'Apollon
"Grand dieu, dans a colère,
Fais qu'on n'coupe qu'un rouston
Je jure sur l'autre couille
De ne jamais baiser
sans coiffer mon andouille
D'un énorme bonnet !"
J'avais la plus bell' pine
Des enfants du quartier
Mais la bell' Joséphine
M'en a pris la moitié.
Cett' garce était si leste
i leste à m'la sucer
Qu'c'est à peine s'il me reste
Un p'tit bout pour pisser !