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Le con

Parodie du Lac, de Lamartine -




Ainsi toujours séduit par de folles images
Que le coeur égaré caresse tour à tour
Le con ne pourra-t-il dans ses lubriques rages
Se calmer un seul jour ?

O con ! La nuit à peine a fini sa carrière
Où dix fois mon engin te donna le bonheur
Et tu désires encor que d'une tête altière
Il brave ta fureur

N'as tu pas épuisé jusqu'aux dernières gouttes
Le sperme par l'amour dix fois renouvelé ?
Faut il que mes vingt ans succombent à ces joutes
D'amour échevelé ?

Un soir il m'en souvient, sur une couche ardente
Le sommeil, par un rêve irritant le désir
Il semblait que les nerfs de ta vulve béante
Palpitaient de plaisir

Tout à coup des accents, inconnus de la terre
 De tes bords charnus frappèrent les échos
Sur le monde lascif des fêtes de Cythère
On entendit ces mots

Ô vit ! bande toujours, et vous couilles propices
Distillez votre jus
Pour fixer à jamais les rapides délices
De nos sens éperdus

Assez de malheureux rongés par la vérole
Redoutent les ardeurs
Restez mous pour ceux là que trop bander désole
Gardez moi vos raideurs

Mais non, je dis en vain : durez, durez sans cesse
O plaisirs enivrants
L'amour fuit, le vit tombe, et l'indigne mollesse
Fait des couillons pendants

Baisons donc,  baisons, donc. De l'heure fugitive
Hâtons nous, jouissons !
Ne laissons pas la pine en sa raideur oisive
Vite recommençons

Le Con, indigné :
Vit sans nerf, se peut il que ces moments d'ivresse
Où tu sais à longs flots me verser le bonheur
Disparaissent encor avec plus de vitesse
Que tes nuits en tiédeur ?

Le vit :
Eh ! quoi ! Ne pourra-t-on jamais te satisfaire
Infortuné objet de notre enivrement ?
Pour moi, cela est plus que je ne saurais faire
Dieux ! Quel tempérament !

O poils, lèvres, boutons ! Vous du con la parure !
Vous que la main caresse au moment du plaisir
Gardez de cette nuit, charmes de la nature
Au moins le souvenir

Qu'il soit dans le zéphir doux et frais qui caresse
De ses molles senteurs ta motte de velours
Dans l'astre rebondi que des deux mains je presse
Pour aider nos amours

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans ton ivresse
Beau con, et dans l'aspect de tes traits enchantés
Et dans tes poils touffus dont la soyeuse tresse
Voile tes cavités

Que te tes bords caressés par une main nerveuse
Que tes parfums, beau con par le foutre arrosé
Tes attraits chiffonnés par l'extase amoureuse
Tout dise " Ils ont baisé ! "
































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