Ah ! C'que les mères d'à présent
Ont du tourment avec leur fille
Ah ! que les mères d'à présent
Ont du tourment avec leur fille
Elles ont toutes des amants
Surtout lorsqu'elles sont gentilles
Pour un amoureux
Jeune et vigoureux
Elles briseraient fers et grilles
Elles briseraient fers et grilles
Coline un jour à son amant
Qu'elle adorait à la folie
Donnait un rendez-vous charmant
Pour satisfaire son envie
Tu viendras ce soir
Colin mon espoir
Mais n'y manque pas je t'en prie
Colin, voilà mon passe-partout,
Je loge au quatrième étage
Tu prendras bien garde surtout
De ne pas faire de tapage
Tu connais l'secret
De mon cabinet
Je ne t'en dis pas d'avantage
Colin ne demandait pas mieux
Trouva ce jour comme une année
Au rendez-vous notre amoureux
Se rendit à dix heures sonnées
Tout en appelant, ra pan pan pan pan
Ma chère Coline, es tu couchée ?
Colin, enfin te voilà !
J'étais dans l'impatience
De te serrer entre mes bras
J'en avais perdu l'espérance
Mais puisque tu es là
Déshabille moi !
Nous agirons en conséquence
La mère prise d'un soupçon
Bat le briquet et puis s'habille
Elle se doutait qu'un garçon
Était couché avec sa fille
Monte doucement
Frappe, pan pan pan
Colin dans les draps s'entortille
Ma mère, ne le découvrez pas
Il fait plus froid que de coutume
Si vous le découvrez ma fois
Il pourrait attraper un rhum
Si vous le chassez
Ma mère vous aurez
Le cœur bien plus dur qu'une enclume
La mère se souv'nant qu'à vingt ans
En faisait bien d'avantage
Ne priva pas sa fille d'amant
Et cessa de mener tapage
Quand Colin le soir
Coline vient voir
Elle lui souhaite même "Bon courage" !